Ah, le retour au travail dans le cirque après deux grossesses rapprochées. Et on ne parle pas d'un travail ordinaire : on parle de faire tourner des cerceaux autour de la taille, des bras, et peut-être même des neurones, avec le hula hoop, tandis que ta fille de 4 mois te regarde comme si tu étais la seule source de nourriture au monde. Non, c’est sérieux : elle veut la tétée. Même au beau milieu d’une répétition, lorsque tu es plongée jusqu’au cou dans ce flot artistique qui rend le cirque si magique.
Revenons un instant en arrière. Que faut-il pour se remettre en forme après deux grossesses, surtout si les bébés sont nés si proches que tu n’as même pas eu le temps de comprendre ce qui s’est passé entre les deux et ils se passent les couches l’un à l’autre ? Un corps en acier, un peu de folie et peut-être un soupçon d’amnésie, pour oublier à quel point c’est difficile...
Oui, le hula hoop n'est plus simplement un cerceau qui tourne : il est devenu le symbole de ton combat contre la gravité et la maternité. Mais hé, tu es une artiste. Et une maman. Et une artiste qui est aussi une maman. « Une maman artiste ! » Certes, un peu fatiguée, avec l’odeur de lait toujours dans l’air, mais toujours avec style.
Avant les grossesses, le hula hoop était comme une extension naturelle de ton corps. Maintenant, il est devenu un objet qui roule, comme tes rêves de dormir huit heures d’affilée.
Reprendre le hula hoop après deux grossesses si rapprochées, c’est un peu comme décider de participer à un marathon après avoir passé six mois sur le canapé à manger des biscuits. Et pendant ce temps, ta fille, qui à quatre mois a déjà un radar pour les urgences, décide que c’est le moment parfait pour réclamer du lait.
Parce qu'il y a une chose que les bébés savent faire très bien, c’est choisir le « moment exactement » inopportun pour avoir faim. Tu es là, enfin tu as retrouvé le rythme, ton corps commence à se souvenir de ces mouvements élégants, le hula hoop s’aligne à ta volonté… et BAM ! Ta fille de quatre mois décide que oui, c’est le moment parfait pour demander la tétée.
Alors, que fais-tu ? Eh bien, tu essaies naturellement de faire les deux.
Ainsi, en plein dans ton grand retour artistique, tu te retrouves à réaliser le véritable numéro phare de la soirée : le hula hoop avec tétée intégrée.
Si quelqu'un t'avait dit que tu deviendrais une experte en « multitasking acrobatique », tu n’y aurais probablement pas cru. Et pourtant, te voilà là, avec un hula hoop qui tourne quelque part au-dessus de ta tête, tandis que tu allaite ta petite d’un bras et que tu essaies avec l’autre de ne pas faire en sorte que le tout ressemble à une scène sortie d’une sitcom.
Entre-temps, tes collègues te regardent avec un mélange de respect et de terreur. Après tout, qui d'autre peut faire des acrobaties tout en nourrissant un nouveau-né en même temps ? Et pendant que le bébé tète, le hula hoop tourne et ton esprit vagabonde en se demandant : « Pourquoi n’ai-je pas choisi un travail normal ? Comme archiviste ou comptable ? » Ensuite, tu te souviens que même là, ton bébé te suivrait probablement au bureau, demandant du lait pendant une réunion sur le budget.
Entre les rotations, tu essaies aussi de te souvenir de respirer. Oui, parce que le retour à la vie d’artiste après deux grossesses n’est pas seulement physiquement exigeant, c’est une véritable épreuve de résistance mentale. Tes journées se transforment en un jeu de ping-pong entre les spectacles de cirque et les spectacles domestiques, avec le bonus de ne jamais avoir une pause pour toi-même. Le théâtre, avec ses lumières tamisées et son atmosphère dramatique, devient le cadre parfait pour ton propre chef-d'œuvre. Parce que oui, tout peut être « intense et physique », mais ajoute un bébé affamé et cela devient soudainement un défi olympique. Parfois, tu te demandes s’il ne serait pas préférable de l’inclure directement dans la chorégraphie. Peut-être pourrais-tu la faire entrer en scène avec la poussette, la faire participer activement à la performance, puisqu’elle occupe déjà tellement de place dans ta vie artistique.
Et pendant que tu essaies de tout maintenir, hula hoop, maternité et une lueur de santé mentale, tu réalises que, malgré tout, c’est désormais ta nouvelle normalité. Bien sûr, les jours où le hula hoop ne se coince pas sous la poussette semblent désormais loin, mais qui peut se vanter d’avoir fait une performance de cirque tout en allaitant ? Toi, oui, et c’est un talent que peu de gens peuvent revendiquer.
Puis il y a elle, ta petite. Qui, entre deux allaitements, regarde curieuse. Peut-être pense-t-elle que cela fait aussi partie du jeu. Et pendant que tu te demandes si elle comprendra un jour la fatigue que tu traverses, entre sueur et épuisement, tu réalises que tu as peut-être vraiment créé quelque chose d’extraordinaire.
Bien sûr, il y a des jours où le hula hoop ne coopère pas et où la petite semble demander plus d'attention qu'une production théâtrale entière. Mais à la fin de la journée, tu t’assois fatiguée mais satisfaite, avec le sourire de celle qui a transformé le chaos en une chorégraphie. Avec un peu de chance, un jour tes filles regarderont ta performance et penseront : « Maman est vraiment une super-héroïne. »
Parce que oui, chaque répétition est un défi, et chaque jour semble être un nouvel acte à apprendre. Mais entre un mouvement et l’autre, entre un hula hoop qui tourne et une tétée impromptue, tu réalises que tu vis le plus grand spectacle de ta vie : celui d’être maman et artiste, sans jamais cesser de créer.
Et pendant que tu réussis enfin à assembler les morceaux de ta vie d’artiste et de maman, tu comprends que ce chaos est en réalité ton chef-d'œuvre. Oui, les nuits sont longues et les jours encore plus. Et oui, le hula hoop tombe parfois (d’accord, souvent), mais chaque fois que tu retrouves le rythme, tu te rappelles que tu fais quelque chose d’extraordinaire. Tu es une maman, tu es une artiste, et tu réussis à faire tourner tout, même si parfois, c’est seulement le lait qui tourne...
Cie MDS Marianna De Sanctis / Mother. Woman. Artist.
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